Le monde de Juju

25 septembre 2006

Le Monde de Juju, Fin.


Et, tel un big bang final, voici un dernier petit message pour vous annoncer la fin du Monde de Juju.

Je tiens à faire un énorme bisou à Anouchka, Eric, Oxygen (la copie de Oui-Oui est un queer t'attend toujours frérot!), sans oublier Julien, ma jolie Nelly, Stefie, Romain, Yojik l'homme à la tête de citrouille (n'hésitez pas à visiter son blog, c'est une perle!) sans oublier Carrie et tous ceux qui sont passés sur ce blog.

Clin d'oeil à Grosbisou.

Et enfin une pensée spéciale à tous ceux et celles qui se sont laissés croquer par mes portraits (sous contrat d'anonymat, lotus et mouche fourbue).

Merci à tous, continuez à vous balader sur des planètes aussi folles que celle-ci, et gardez votre bonne humeur!

Bizzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz.................


PS : pour les mélomanes... www.chezmakali.com

20 septembre 2006

Rencontre Marcante

Certains de vous connaissent déjà mon amour de la littérature. Je n'entends pas par là la littérature classique, je suis blonde voyons. Et mon bon vieux Germinal du lycée est entaché de ronds baveux , stigmates de mes lourdes siestes en cours de français, me maquillant le visage à l'encre des lignes interminables. Je suis une gourmande de romans contemporains, des plus légers aux moins compliqués, en passant par les succès commerciaux. Aveux sont faits.

Et samedi dernier, qu'est-ce que ma ville organise-t-elle pas? (on sent l'éloignement de Balzac, hein?) Une rencontre littéraire annuelle que je ne saurais manquer. Parcourant le programme des festivités, mon regard s'arrête sur un nom que je chéris : Florian Zeller. Miam. Autant séduite par ses écrits que ses yeux clairs, je me délecte d'avance. J'embarque mon sac, mon sourire glossé et ma copine, Miss Métisse. A nous deux Florian!

A peine arrivée sous le troupeau de tentes immense, je cherche du regard le beau blond que je suis venue admirer. Je m'engouffre dans le flot des lecteurs, lents, piétinants et bourrus. Décidément, moi et la foule... Reconnaissant derrière une pile de livre le chaleureux Daniel Picouly, je tente une sortie discrète bien que violente. J'attrape un de ses livres que je n'ai pas encore lu, Le Coeur à la Craie, et m'approche pour papoter un peu. Il prendra le temps de me montrer les livres pour enfants qu'il a co-écrits (et oui, les blondes ne sont pas réputées pour lire les ouvrages sans images) et me tend ensuite le livre que je viens d'acheter, dédicacé, me précisant qu'il m'y pose une question. J'écarte la couverture qui craquelle doucement (qui eût cru qu'un bruit fut aussi doux à mes oreilles que celui du papier argent d'une plaque de chocolat que j'entame?). Et lis doucement : "Julie, et toi c'était quand ce premier coup de foudre?". La joliesse de la chose plisse mes pattes d'oie naissantes (non non je ne fais pas de fixette là-dessus... mais quand même!!) et je m'éloigne en lui faisant une moue silencieuse, mon index pointé sur ma bouche. Il sourit. Absolument charmant.

Quelques mètres plus loin j'aperçois le stand de l'éditeur de Florian. Qu'il me pardonne cette familiarité. En le contournant, cherchant des yeux mon éphèbe promis, mon regard s'arrête sur une masse de cheveux blonds on ne peut plus impressionnante. Cousin Machin rencontre Robert Smith. Même de dos je ne pourrais la confondre à une autre : Nathalie Reims. Je n'ai jamais lu un de ses livres, mais je l'ai souvent regardée avec amusement décrire son univers romantico-médiévo-gothique dans les émissions littéraires tardives. Je lis les résumés des quelques livres présents et m'arrête sur la Lettre d'une amoureuse morte. Pourquoi pas? Faisons l'essai. La jeune femme apprêtée me sourit, me dévisage et griffonne un petit mot. Je m'éloigne et ouvre le mince ouvrage discrètement : "Pour vous jolie Julie, cette lettre d'une amoureuse morte. Très amicalement." Et alors que j'ai du mal à cacher mes joues qui s'empourprent, j'aperçois Floflo.

Les cheveux sable mélangés comme après une nuit d'amoureux, le visage d'enfant intelligent concentré sur ses dédicaces, il s'applique à réserver à chacun et chacune (beaucoup de chacunes dans la file) un sourire, un mot, une politesse. Voyant qu'il ne reste à sa table que deux exemplaires d'un de ses livres, je tends le bras et m'empare de l'objet de convoitise. Non, pas Flo d'amour, mais une copie de La Fascination du pire. Et peu après me voilà face au jeune homme, si grâcieux qu'il me fait me sentir moins femme, qui signe d'une écriture longue et ondulante : "A Julie, en lui souhaitant la fascination du meilleur. Amicalement." Bousculée par les admiratrices avides, je me vois repoussée hors de la file, sans même avoir eu le temps de payer le livre. Je sors du chapiteau, le coeur dans les yeux, et m'asseois sur un banc avec Miss Métisse, à côté d'une jeune fille qui semble ne pas se remettre de la rencontre. Elle m'explique dans un rire électrique qu'elle adoooooooooooooooooooore Florian et, tremblante, qu'elle l'a trouvé magnifique-superbe-incroyable-distingué. Tout cela formant un seul et même mot amoureux, une boule d'idôlatrie qui palpite dans sa poitrine. Son fanatisme de collégienne me fait sourire et m'amuse. Je lui réponds alors qu'en effet, il est charmant et très agréable, mais ne manque pas d'ajouter dans un sourire : "Enfin, ce n'est pas comme si Marc Lévy était là, hein!" La jeune fille à lunettes me regarde, pointe son doigt vers une longue file qui éventre le chapiteau et me lance : "Mais si, il est là. Il dédicace son dernier livre".

Juju est en arrêt cardiaque. Marc. LE Marc. MON Marc est là. Et je ne le savais pas! Manquant d'assommer Miss Métisse et Miss FandeFlo dans mon élan, je me suis précipitée, jetée dans la langue sinueuse des admirateurs. Je n'en revenais pas. Moi qui ai lu tous ses livres, lui qui m'a tant enchanté par son écriture simple et ses histoires d'amour plus émouvantes que guimauvantes! Il a toujours su toucher mon coeur de fille, de lectrice et de personne. Bref, MON Marc est là, derrière la toile blanchâtre, à quelques mètres de moi. Miss Métisse file m'acheter un exemplaire de son dernier opus en catimini, je me verrais mal me faire dédicacer la fesse gauche. Ca je le reserve pour Robbie Williams.

Après 5 loooooongues minutes d'attente, je l'aperçois. Tel Indiana devant son Diamant Vert, mes yeux s'allument et un sourire béat, je dirais même niais, se colle sur mon visage. La barbe naissante, les yeux noisette, il sourit à ses lecteurs et signe rapidement les pages vierges préludant son livre. J'arrive enfin face à lui, les yeux aussi pétillants que ceux de Nicky Larson face à Laëtitia Casta, la bave au coin de la bouche en moins. Je prends quelques minutes pour lui avouer que j'aime beaucoup ce qu'il fait, que j'ai lu tous ses livres et que ce fut un vrai bonheur. Il me regarde, me sourit, me remercie sincérement, réfléchit quelques secondes afin de personnaliser la dédicace (il devait les copier-coller depuis la matinée). Je paie le livre, tremblante et émue. Finalement la plus jolie chose que j'ai vue ce jour là, parmi tous ces écrivains, a été cet homme, si "normal" et touché par mes compliments. Un peu plus loin, j'ai ouvert le livre et y ai lu : " Pour Julie, avec toutes mes amitiés, merci pour vos lectures fidèles". Juju sourit.

J'ai donc terminé chez moi, avec 4 nouveaux bouquins et mon portable rempli de photos de Florian et Marc. Maintenant, je vous laisse, j'ai quelques livres à dévorer. Double Miam.

17 septembre 2006

Relooking

Et non, ce n'est pas de MON relooking dont il s'agit (je sais que j'en aurais grandement besoin mais je me suis jurée de ne me faire relooker que par Charlie et ... je suis ni riche ni célèbre alors...). C'est évidemment le blog qui fait peau neuve...

Et oui, même Le monde de Juju est passé au vigoureux et prometteur aut/wint 06. Ma question s'adresse donc à vous, ceux que Yojik appelle tendrement "les invisibles". Qu'en pensez-vous? Je garde ma nouvelle robe ou retour à l'habillage bonbon? C'est toi qui choiz' ...


08 septembre 2006

Des vacances Ju'niales, Tome 3.

Nous voilà déjà début septembre, mon exil a pris fin. A nouveau dans mon Chémwa, je profite des derniers jours de soleil, la peau dorée (si si, quand on regarde bien, on voit une différence... bon ok, la méthode Coué ne fonctionne pas pour tout). Grosbisou, crevé par ces longues vacances à deux, passe ses journées à dormir, accollé à mon sumo de chat.

Après avoir fini totalement crevettisée lors de mon bain de soleil ensommeillé avec Marc, j'ai passé quelques jours au frais, biafinée, à l'hôtel, profitant de la piscine et des jardins reservés aux vip (... et aux Julies). A force de cotoyer les mêmes visages j'ai fini par copiner avec une autre célib' en bougeotte, Miss Brune. A force de proximité transatique, de prêt de crème solaire et mattage de Maître Nageur, une amitié ponctuelle, et pourtant rapidement très complice, naît.

Et Ô combien il peut être rassurant de croiser quelqu'un aussi célib' que soi et reflettant dans ses plus beaux apparâts la joliesse de l'épanouissement. Prétextant une allergie aux grains de sable, elle ne décidera finalement d'accepter mes propositions de retour à la plage qu'après plusieurs jours. Mon petit doigt me dit qu'elle ne souhaitait pas vraiment passer son après-midi à mater des couples heureux, sains, bronzés et sensualisés par la langueur des vacances batifolant dans les vagues... Et elle n'avait pas tort. Mais vaille que vaille, voici la petite troupe (Brune, Grosbisou et moi-même) qui débarque sur la plage. Refroidie (je ne suis pas sure que l'adjectif soit tout à fait approprié) par mes coups de soleil préccédents (et à peine guérissants), je me munis d'un bob pastis déniché au bar de la plage, je me sabre le ventre d'un parasol fleuri délavé, me biafine le nez et les épaules et essaie d'assumer tant bien que mal mon allure de Kéké.

Brune quant à elle ondule dans une robe qui me liquéfie d'envie, la peau tout à fait accoutumée aux agressions du soleil. L'après-midi défilera à une vitesse d'enfer, entre fous rires et papotage, passage de tests divers et variés tirés de nos must-read en sirotant des jus de fruits. Et c'est après avoir reçu quelques flyers fluo vendant des soirées toutes plus branchées et vipisées les unes que les autres que nous arrêtons notre choix sur une fête organisée dans la ville voisine. C'est ainsi qu'en début de soirée, la porte d'entrée de l'hôtel vomit deux énergumènes parés d'un sourire magistral. A peine le temps de choisir méticuleusement deux jolies fleurs dans les massifs entourant la bâtisse que nous torsaderons dans nos cheveux, et nous trottinons jusqu'à la voiture de Brune.

70 km plus tard, nous voilà enfoncées dans des banquettes moelleuses, une Margharita frappée dans la main. La musique est chaude et enlaçante, les personnes présentes sont souriantes, avenantes et amicales, la soirée se promet d'être bonne. Un groupe de vingt-ans-et-des-poussières nous invite à nous joindre à eux, et après plusieurs verres et quelques discussions enflammées, Brune se tourne vers moi et me susurre d'une haleine très alcoolisée "le brun d'en face... il est pour moi!". Cin d'oeil. Un sourire Colgate et une assurance trop marquée, je ne comptais pas faire figure de concurrente.

Après 30 minutes de frotti-frottas avec Brun, Brune file discrètement se rafraîchir. Profitant de cet instant de pause, je me dirige vers l'homme convoité et lui souffle que Brune est "un brin" éméchée et qu'il serait peu galant de sa part d'en profiter. Heureusement, notre Brun de papier glacé l'avait remarqué et avait l'intelligence de ne pas souhaiter en abuser. Voilà une bonne chose. Je rejoins la table de festoiement, tout de suite plus légère. Finissant par m'ennuyer et par fatiguer, voyant la soirée grignotter l'aube, je balaie l'établissement du regard... Point de Brune. Je me décide à questionner mes convives, rien. Je me dirige alors vers le barman au regard afsfuté, et apprend rapidement la triste nouvelle : La jolie brune? Elle est partie en furie tout à l'heure, je crois qu'elle était dégoutée que tu essaies de draguer son copain.

*Moment de solitude*

Un malentendu, et me voici seule et loin de l'hôtel, sachant Brune sur la route. Et là, la Juju n'est pas rassurée. Ayant perçu le vent de panique qui m'a effleuré, Brun finira par me ramener à mon point de départ, aussi désolé que moi de la tournure des évènements.

Le lendemain, espérant régler cette histoire, je me rends à notre Q.G. : la piscine. Personne. Je me renseigne auprès du Concierge et me voilà encore déconfite, Brune a plié bagages et est repartie. J'ai finalement passé mes dernières journées seule, culpabilisée et froissée.

Et finlement je ne suis pas fâchée d'être rentrée et de retrouver les bonnes vieilles têtes qui me font confiance et me sécurisent. Je ne pense pas que j'oublierai Brune de sitôt, elle et son allergie aux grains de sable qui m'avait valu de boire plus d'une tasse chlorée dans la piscine de l'hôtel, victime d'un fou rire irréprécible en écoutant religieusement ses arguments.

Bien qu'ils soient souvent de passage dans notre vie, ces liens éphémères ne font que renforcer mes vieilles amitiés datant de l'époque collège-Wonderwall-Caterpillar. Et je suis sure que Grosbisou la regrette un peu aussi, il n'y avait qu'elle pour réussir à lui faire passer le test "Quel est votre homme idéal ? ". Qui sait, peut-être lirons-nous à 3 les résultats l'été prochain... Sur le transat' de la piscine, promis.